Aller au contenu

L'Épargnant dans un monde en crise

Ce qui a changé

Luc ARRONDEL
et André MASSON
Prix promo 0,00 € Prix normal 7,10 €
Disponibilité : Disponible Hors stock

Acheter le livre numérique sur le site de l’un de nos partenaires :

  • Format : 14 x 18 cm
  • Nb pages : 112
  • Parution : 2011
  • ISBN 978-2-7288-0467-2

Collection du CEPREMAP n° 23

 

Résumé

La crise a affecté les comportements de l’épargnant : les ménages français se sont montrés en moyenne plus « prudents », désirant épargner davantage dans des placements plus sûrs et à plus long terme, et limiter parallèlement leurs investissements risqués.

Comment expliquer ce changement ? Les Français se sont-ils simplement adaptés au nouvel environnement économique et aux évolutions perçues dans leur situation personnelle : baisse anticipée des ressources ou des rendements d’actifs, exposition au risque plus élevée, etc. ? Ou bien la crise a-t-elle modifié la « psyché » même des individus, à savoir ici les préférences de l’épargnant en matière de risque et vis-à-vis du futur : manifeste-t-il une plus grande « aversion au risque » qu’hier ? En termes d’horizon décisionnel, l’épargnant est-il moins obnubilé par les échéances de court terme et plus soucieux de son avenir ? Bref, ses préférences sont-elles soumises aux aléas de la conjoncture économique et financière ?

À cette question centrale, notre étude répond par la négative, concluant ainsi à la stabilité d’ensemble des préférences de nos compatriotes à l’égard du risque et du temps pendant la crise de 2008. Contrairement à une antienne à la mode, ce résultat qui peut surprendre révèle un épargnant « stoïque » dans la tourmente, pas plus averse au risque qu’auparavant.

 

Les auteurs

Luc ARRONDEL est directeur de recherche au CNRS et consultant scientifique à la Banque de France. Il est chercheur à l’École d’économie de Paris (PSE). Il étudie le patrimoine des Français et les comportements de l’épargnant.

André MASSON est directeur de recherche au CNRS et directeur d’études à l’EHESS. Il est chercheur à l’École d’économie de Paris (PSE). Ses travaux portent sur le patrimoine des Français, les liens entre générations et la rationalité de l’épargnant.

Sommaire

La crise, le risque et les réactions de l’épargnant : quelle grille
d’interprétation
?
Des bulles immobilières qui se dégonflent et des bourses qui s’écroulent
Une récession générale et un chômage souvent en forte hausse
Réactions de l’épargnant : entre calcul et émotions (plan de l’étude)

Épargne et patrimoine : de fortes disparités entre pays et entre compatriotes
Richesse et nations
Des effets richesse qui pèsent différemment sur la consommation et la croissance des pays
Qui possède quoi ?

Comment la théorie économique explique-t-elle les comportements de l’épargnant ?
Séparer les préférences vis-à-vis du risque et du temps des perceptions du monde présent et à venir 
Vers des modèles de choix plus réalistes mais plus complexes
Le débat relatif à la rationalité des choix patrimoniaux
La crise : un test grandeur nature de la rationalité de l’épargnant

Comment mesurer les anticipations et les préférences des épargnants français ?
Les données françaises du panel Pater
Les anticipations de prix et de revenus en mai 2007 et juin 2009
Les mesures usuelles des préférences à l’égard du risque et du temps
Mesurer autrement les préférences : l’élaboration de « scores » synthétiques et ordinaux
Que nous apprennent les mesures des préférences des épargnants ?
Leçons provisoires pour la politique économique

Le ressenti de la crise : l’Allemagne aux antipodes des Etats-Unis ?
Des ménages allemands en majorité peu touchés par la crise ?
Les multiples segments de la population américaine affectés par la crise : propriétaires, actionnaires, chômeurs, (futurs) retraités

France : une situation intermédiaire entre l’Allemagne et les Etats-Unis
Les ménages français prennent moins de risque dans leurs choix financiers
Les Français ont-ils simplement adapté leurs comportements au nouvel environnement économique ou ont-ils également changé de préférences ?

Les effets de la crise sur les préférences de l’épargnant en France (et ailleurs)
Fragments d’expériences étrangères : Royaume-Uni et Allemagne
France : les mesures usuelles concluent à une moindre tolérance au risque
Scores : l’invariance statistique des préférences à l’égard du risque et du long terme
Impact de la crise sur les comportements, les préférences et les anticipations des épargnants : bilan de l’expérience française

Conclusions
Des anticipations volatiles qui expliquent une moindre prise de risque 
Des préférences stables en France et ailleurs
Qu’est-ce qui détermine les préférences d’un individu à l’autre ?

Annexe
La supériorité des scores sur les autres mesures de préférence

Bibliographie