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Histoire, légende, imaginaire : nouvelles études sur le western

Jean-Loup BOURGET
Anne-Marie PAQUET-DEYRIS
et Françoise ZAMOUR (éd.)
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Disponibilité : Disponible Hors stock

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  • Format : 15 x 21 cm
  • Nb pages : 150
  • Parution : 2018
  • ISBN 978-2-7288-2781-7

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Actes de la recherche à l’ENS-PSL n° 26



Résumé

En 1893, Frederick Jackson Turner mettait en avant le mythe de la frontière comme constitutif de l’imaginaire national des États-Unis. En cette fin de XIXe siècle, le cinéma, qui s’invente alors, se donne pour mission, à travers les films, de conserver, voire de reconstituer, ce monde de l’Ouest, ses populations, son histoire et ses légendes, qui s’effacent déjà. Dans cette entreprise qui relève autant de la mythologie que de l’histoire, le western (film dont l’action est située à la frontière) joue un rôle déterminant.
Toutefois, du Cheval de fer (John Ford, 1924) à Little Big Man (Arthur Penn, 1970), le regard porté par le cinéma sur la construction de l’Ouest américain a connu des évolutions, des revirements, des interrogations, déterminées à la fois par les évènements historiques et les bouleversements sociologiques qui affectent les États-Unis tout au long de cette période. En examinant le corpus de films proposé aux candidats à l’agrégation d’anglais, ce volume propose une série d’essais qui interrogent les constantes et les évolutions du genre. Composé à la fois d’études monographiques et de travaux consacrés à des thématiques transversales, l’ouvrage met l’accent sur le traitement de l’espace, la manière d’aborder l’histoire de l’Ouest, la représentation des populations autochtones, les enjeux de genre (gender).

Textes réunis par Jean-Loup Bourget, Anne-Marie Paquet-Deyris et Françoise Zamour.


Les auteurs

Jean-Loup BOURGET est professeur émérite d’études cinématographiques à l’École normale supérieure et critique à la revue Positif. Il est l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages portant principalement sur le cinéma hollywoodien classique et sur la culture américaine, dont, récemment, Cecil B. DeMille, le gladiateur de Dieu (PUF, 2013), King Vidor (avec Françoise Zamour, Vrin, 2016), Hollywood, la norme et la marge (rééd. Armand Colin, 2016), Rebecca d’Alfred Hitchcock (Vendémiaire, 2017).

Maître de conférences à l’École normale supérieure et membre de l’équipe d’accueil VALE (EA 4085) à Sorbonne Université, Agnès DERAIL a publié de nombreuses études sur la littérature américaine du long XIXe siècle. Auteur de Moby Dick. Allures du corps (Rue d’Ulm, 2000), elle a codirigé avec Bruno Monfort l’édition des Derniers poèmes de Melville (Rue d’Ulm, 2010) ; avec Cécile Roudeau, elle a traduit et présenté les Histoires de Pat Hobby de F. S. Fitzgerald dans la « Bibliothèque de la Pléiade » (Gallimard, 2012), et édité James Fenimore Cooper ou la Frontière mélancolique (Rue d’Ulm, 2016). Elle a codirigé la traduction et la présentation de Puritains d’Amérique, prestige et déclin d’une théocratie, réunissant une anthologie de textes puritains des XVIIe et XVIIIe siècles (Rue d’Ulm, 2016).

Anne-Marie PAQUET-DEYRIS est professeur d’Études filmiques et sérielles anglophones à l’Université Paris Nanterre. Ses ouvrages et articles explorent essentiellement les séries télévisées et le cinéma américain contemporains. Elle a co-organisé divers séminaires et colloques sur les séries télévisées en général et plus particulièrement sur celles du créateur David Simon. En 2014, elle a copublié aux éditions La Découverte The Wire. L’Amérique sur écoute. En 2016, elle a co-organisé la journée d’étude internationale sur « Treme, New Orleans and Music » ainsi que sa publication radiophonique : https://soundcloud.com/musique-pour-limaginaire/treme-new-orleans-quand-la-ville-sinvente-en-musique et deux colloques internationaux sur « Séries et dépendance » dont le volume Dependence In/To TV Series est sous presse chez Cambridge Scholars Publishing.

Françoise ZAMOUR, docteur en études cinématographiques, enseigne l’analyse de films et l’esthétique du cinéma au département d’Histoire et Théorie des arts de l’École normale supérieure (UMR 7172 THALIM Arias). Ses travaux portent essentiellement sur l’expression du politique au cinéma. Derniers ouvrages parus : Le Mélodrame dans le cinéma contemporain, une fabrique de peuples (PUR, 2016) et King Vidor (avec Jean-Loup Bourget, Vrin, 2016).

Didier AUBERT est maître de conférences en civilisation américaine à l’Université Sorbonne Nouvelle et membre de l’UMR Thalim. Son travail de recherche porte essentiellement sur la photographie documentaire et journalistique dans les Amériques et a été publié dans des revues telles qu’Études photographiques, Visual Studies, Monde(S) ou la Revue française d’études américaines. Membre du comité de rédaction de L’Amérique des images, sous la direction de François Brunet (Hazan, 2013), il a codirigé avec Hélène Quanquin Refaire l’Amérique. Imaginaire et histoire des Etats-Unis (Presses de la Sorbonne Nouvelle, 2011).

Emmanuelle DELANOË-BRUN est maître de conférences à l’Université Paris Diderot, où elle enseigne la littérature américaine, la traduction littéraire et les liens entre littérature et cinéma. Ses travaux, d’abord centrés sur l’œuvre de l’écrivain américain John Barth, portent depuis sur le cinéma américain, l’adaptation littéraire, la représentation du cinéma à l’écrit et à l’écran et les rapports entre culture populaire et culture savante que ces objets induisent. Elle a publié entre autres sur l’œuvre de Robert Altman (The Long Goodbye, The Player, Short Cuts), Stanley Kubrick (Lolita), John Sayles (The Brother from Another Planet, Matewan), Terrence Malick (Days of Heaven), Michael Cimino (Heaven’s Gate), Dashiell Hammett (The Maltese Falcon, The Continental Op, Nightmare Town, The Big Knockover), Walker Percy (The Moviegoer), Terence Davies (The House of Mirth). Ses recherches plus récentes se portent également sur les séries télévisées, en particulier les séries de genre, et sur les liens entre littérature et sérialité.

Hervé MAYER est maître de conférences à l’Université Paul Valéry Montpellier 3 et membre du laboratoire EMMA (EA 741). Ses recherches portent sur la construction du pouvoir et des identités politiques dans le cinéma américain. Il a beaucoup écrit et communiqué sur le western et le mythe de la Frontière dans le cadre de son travail de doctorat et a soutenu en octobre 2016 une thèse intitulée « Guerre sauvage et empire de la liberté : prolongements du mythe de la Frontière dans le cinéma américain post-western ». Il est l’auteur d’un article sur Jesse James intitulé « The Ever-growing Ogre: the Railroad vs Progress in Henry King’s Jesse James » publié dans Film Journal et de La Construction de l’Ouest américain dans le cinéma hollywoodien paru aux éditions Atlande en 2017. 

Gilles MENEGALDO est professeur émérite de littérature et cinéma à l’Université de Poitiers, fondateur et ancien directeur du département Arts du spectacle. Il est également auteur de Dracula, la noirceur et la grâce (avec Anne-Marie Paquet-Deyris, Atlande, 2006) et de nombreux articles sur la littérature fantastique et de science-fiction anglo-saxonne et le cinéma hollywoodien. Éditeur ou coéditeur de trente ouvrages collectifs, ses dernières parutions sont : avec J.-M. Lecomte, King Vidor, Odyssée des inconnus (Corlet, 2014) ; avec L. Guillaud, Le Western et les mythes de l’Ouest (PUR, 2015) ; avec H. Machinal et J.-P. Naugrette, Sherlock Holmes, un limier pour le XXIe siècle (PUR, 2016) ; avec C. Gelly, Lovecraft au prisme de l’image (Le Visage Vert, 2017) ; et Tim Burton. A Cinema of Transformations (PULM, 2018).

Céline MURILLO est maître de conférences à l’Université Paris 13. Elle travaille sur le cinéma américain indépendant et underground. Elle a soutenu une thèse sur la référence et la répétition dans le cinéma de Jim Jarmusch puis a publié Le Cinéma de Jim Jarmusch. Un monde plus loin (L’Harmattan, 2016). Elle a dirigé avec Anne Paupe le numéro 136 de la Revue française d’études américaines, What about Independent Cinema ?, ainsi qu’un numéro de la revue Itinéraires ; avec Agathe Torti et Laila Ghermani, Transtextualisations. Quels outils théoriques ? Sa recherche porte maintenant sur les films punks à New York dans les années 1970 et 1980.

Professeur émérite de l’Université de Caen-Normandie, Christian VIVIANI est spécialiste du cinéma américain et de l’acteur et coordinateur et rédacteur de la revue Positif. Auteur de plusieurs ouvrages dont Le Western (Veyrier, 1982), Les Séducteurs du cinéma américain (Veyrier, 1984), Ernst Lubitsch (avec N. T. Binh, Rivages, 1992, prix du meilleur livre de cinéma 1992 décerné par le Syndicat national de la critique de cinéma), Al Pacino, Robert De Niro. Regards croisés (avec M. Cieutat, Nouveau Monde, 2000, mise à jour 2005) et Audrey Hepburn. La grâce et la compassion (avec M. Cieutat, Taschen, 2009), il a été responsable de l’édition 2011 du Larousse du cinéma, coresponsable du Dictionnaire des réalisateurs (Larousse), contributeur à Home Is Where the Heart Is (sous la direction de Christine Gledhill, BFI, 1987, rééd. 2002) et à Journeys of Desire (sous la direction de Ginette Vincendeau et Alastair Phillips, BF1, 2006). Il a traduit James Naremore (Acteurs. Le jeu de l’acteur au cinéma, PUR, 2014). Le Magique et le Vrai. L’acteur de cinéma sujet et objet (Rouge Profond, 2015, prix du meilleur livre de cinéma 2015 décerné par le Syndicat national de la critique de cinéma) est son dernier ouvrage paru.


Sommaire

Avant-propos, par Jean-Loup BOURGET

Le western, mise en place d’un genre (1903-1960) : un héritage culturel,
par Christian VIVIANI

Transnationalisme, révisionnisme, historiographie : les nouveaux horizons du western, par Hervé MAYER

Framing Otherness in The Iron Horse and Little Big Man,
par Anne-Marie PAQUET-DEYRIS

Brides in red, white and blue: the politics of marriage in classical and revisionist westerns, par Emmanuelle DELANOË-BRUN

Du rêve de conquête au territoire des conflits : esquisse d’un imaginaire géographique du western, par Françoise ZAMOUR

Ford en contexte : à partir de My Darling Clementine (La Poursuite infernale, 1946), par Jean-Loup BOURGET

The Man Who Shot Liberty Valance: Convention, Subversion and Innovation, par Gilles MENEGALDO

Paysage de la révision dans Dead Man (Jim Jarmusch, 1995),
par Céline MURILLO

L’authentique, l’intime et l’histoire : photographier les Indiens à l’âge du cinéma, par Didier AUBERT

Bibliographie