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Littérature et politique en Nouvelle-Angleterre

Thomas CONSTANTINESCO
et Antoine TRAISNEL (éd.)
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  • Format : 14,5 x 21
  • Nb pages : 178
  • Parution : 2011
  • ISBN 978-2-7288-3952-0

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Actes de la recherche à l’ENS-PSL n° 7



Résumé

Partant de l’idée que la Nouvelle-Angleterre désigne moins une région ou un territoire aux frontières clairement délimitées qu’elle ne figure un projet politique aux formes changeantes, cet ouvrage analyse le rôle prédominant qu’y a joué la littérature, non seulement en tant que production intellectuelle visant à s’émanciper du modèle culturel européen, mais aussi « en tant que littérature ». Du récit de captivité de Mary Rowlandson à Washington Irving, de Ralph Waldo Emerson à Henry David Thoreau, de Nathaniel Hawthorne à Susan Howe en passant par Emily Dickinson ou Henry James : qu’ils examinent les modalités de l’intrication du singulier et de la communauté ou qu’ils interrogent le rôle ambigu que jouent les lettres dans la constitution d’un espace commun, tous les articles s’accordent sur le fait que la littérature induit un rapport inédit au monde. Couvrant un intervalle de près de quatre siècles, ils montrent, chacun à sa manière, que la littérature de Nouvelle-Angleterre est toujours de nature politique, mais aussi, peut-être, que la politique est sans cesse travaillée par des pratiques de langage que la littérature invite à repenser.


Les auteurs

Thomas CONSTANTINESCO est maître de conférences à l’université Paris-Diderot où il enseigne la littérature américaine et la traduction littéraire. Auteur d’une thèse et de plusieurs articles sur les essais d’Emerson, il a également participé à l’édition et à la traduction des Derniers poèmes de Melville (Rue d’Ulm, 2010).

Antoine TRAISNEL après un premier doctorat de littérature américaine à l’université Lille 3 consacré à la question de l’allégorie dans les romances de Hawthorne, entame un doctorat de littérature comparée à Brown University. Il a publié des articles sur Hawthorne, Margaret Fuller, Walter Benjamin et Vladimir Nabokov.

Antoine CAZÉ est professeur de littérature américaine à l’Institut Charles V (université Paris-Diderot), où il dirige l’Observatoire de la littérature américaine (ODELA) et le master professionnel de traduction littéraire. Il consacre l’essentiel de ses recherches à la poésie américaine et est l’auteur d’un ouvrage sur John Ashbery (Belin, 2000).

Agnès DERAIL-IMBERT est maître de conférences à l’université Paris-Sorbonne et à l’ENS-Ulm. Elle est l’auteur de Moby Dick. Allures du corps (Rue d’Ulm, 2000) et a codirigé l’édition et la traduction des Derniers poèmes de Melville. Elle a publié de nombreux articles sur la littérature américaine du XIXe siècle.

Mathieu DUPLAY est professeur à l’université Lille 3 où il enseigne la littérature américaine et la philosophie de langue anglaise. Auteur d’un ouvrage sur William Gaddis (William Gaddis, Carpenter’s Gothic. Le scandale de l’écriture, Ellipses, 2001) ainsi que de nombreux articles consacrés à la problématique des rapports entre littérature et philosophie, il est également rédacteur en chef de la Revue française d’études américaines en charge de la littérature.

Danielle FOLLETT a obtenu un doctorat en littérature comparée et histoire des idées à l’université Johns Hopkins et un doctorat en littérature américaine à l’université Paris 8-Vincennes-Saint-Denis où elle est également enseignante. Elle s’intéresse à l’histoire de l’idée de hasard dans la littérature et l’esthétique des XIXe et XXe siècles, notamment chez Emerson, Thoreau et Cage.

Michel IMBERT est maître de conférences à l’université Paris-Diderot. Il a publié de nombreux articles sur la littérature américaine du XIXe siècle. Il a également collaboré à l’édition de l’œuvre en prose de Melville dans la bibliothèque de la Pléiade.

Bruno MONFORT est professeur à l’université Lille 3. Ses travaux portent essentiellement sur la littérature et l’art américains du XIXe siècle. Il a codirigé l’édition et la traduction des Derniers poèmes de Melville et a publié, avec Ronald Jenn, l’édition française de plusieurs contes de Nathaniel Hawthorne (La Semblance du vivant, Rue d’Ulm, 2010).

Cécile ROUDEAU est maître de conférences à l’université Paris-Sorbonne Nouvelle. Ses recherches portent sur la Nouvelle-Angleterre et la pensée du lieu dans les textes régionalistes de la seconde moitié du XIXe siècle. Auteur d’une traduction annotée et commentée de Sarah Orne Jewett, Le Pays des sapins pointus (Rue d’Ulm, 2004) ainsi que de nombreux articles sur la littérature américaine des XIXe et XXe siècles, elle a participé à l’édition et à la traduction des Derniers poèmes de Melville.

Christine SAVINEL est professeur à l’université Paris-Sorbonne Nouvelle. Spécialiste de poésie et d’art américains, elle est notamment l’auteur d’Emily Dickinson et la grammaire du secret (PUL, 1993) et de Poèmes d’Emily Dickinson, au rythme du manque (PUF, 2009). Traductrice, elle a également publié en 1999 une édition des Journaux de Sylvia Plath chez Gallimard.


Sommaire

Avant-propos, par Thomas CONSTANTINESCO et Antoine TRAISNEL

La Nouvelle-Angleterre ou le dissensus de la lettre : pratique de l’écart dans le récit de captivité de Mary Rowlandson, par Cécile ROUDEAU

« That fiend POLITICKS » : Washington Irving et l’a-politique du discours,
par Bruno MONFORT

Politique de la sensation : Emerson, Rousseau et l’expérience inéprouvée,
par Mathieu DUPLAY

Le seuil de résistance dans « Resistance to Civil Government » de Henry David Thoreau, par Michel IMBERT

« Give me a culture that imports much muck from the meadows » : Thoreau, le « sauvage » et la « culture », par Danielle FOLLETT

Les détours de la morale dans The Blithedale Romance de Nathaniel Hawthorne,
par Antoine TRAISNEL

La pensée de la communauté chez Emily Dickinson, par Christine SAVINEL

La démocratie intime dans The Bostonians de Henry James,
par Agnès DERAIL-IMBERT

Self & Selves / Howe & Thoreau. Forêts politiques du moi en Nouvelle-Angleterre,
par Antoine CAZÉ