
Nouvelles et poèmes en prose
Cris - Errances - Mauvaises herbes
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Revue de presse
Collection « Versions françaises »
Résumé
Cris rassemble les nouvelles de la période du 4 mai 1919 où s’épanouit le mouvement pour la Nouvelle culture, qui revendique l’usage de la langue vernaculaire et s’en prend au moralisme confucéen. Certaines d’entre elles, comme « Le Journal d’un fou », publiée dans Nouvelle jeunesse en 1918, ou « L’édifiante histoire d’A-Q », sont devenues canoniques. D’autres, comme « Terre natale » ou « L’opéra de village », représentent sur un mode élégiaque la Chine rurale du bas-Yangtse dans laquelle a grandi Lu Xun. Errances, publié en 1926, contient onze nouvelles évoquant, sur un ton souvent mélancolique, l’errance des intellectuels chinois des années 1920. Anciens lettrés devenus petits fonctionnaires, ils semblent piégés entre leurs souvenirs d’un passé rural familier mais cruel et la modernité incertaine ou trompeuse des grandes villes occidentalisées, où ils peinent à trouver une place. Mauvaises herbes, recueil de vingt-trois poèmes en prose, dont la forme rompt avec la plupart des pratiques poétiques antérieures, rassemble des méditations, oniriques ou nostalgiques, sur le passage du temps et les efforts humains pour changer l’histoire.
« Chez Lu Xun, le pessimisme radical de la pensée se conjugue avec l’optimisme de la volonté. Le désespoir est la seule certitude raisonnable ; l’absence d’espoir ne saurait toutefois justifier l’inaction. Il faut donc marcher. »
Édition de Sébastian Veg
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L’auteur
Né en 1881 sous l’Empire, mort en 1936 en plein débat sur le front uni recommandé par le Komintern, LU Xun est l’écrivain chinois emblématique de sa génération et de la modernité qu’elle appelle de ses vœux. Polémiste virulent glorifié après sa mort comme une icône du pouvoir maoïste, devenu le « Gorki chinois », il est encore aujourd’hui considéré en Chine comme le plus grand écrivain du XXe siècle, tout en demeurant mal connu en France. Ses recueils de nouvelles (Cris et Errances) et de poèmes en prose (Mauvaises herbes), conçus dans les années 1920, sont des interrogations douloureuses sur la modernité et les rapports complexes qu’elle implique entre l’écrivain, une tradition qu’il renie alors même qu’il s’en nourrit, et un changement historique qui reste à inventer
Le traducteur
Sebastian VEG, ancien élève de l’ENS, agrégé et docteur en littérature, est directeur d’études à l’EHESS et directeur du Centre d’études français sur la Chine contemporaine à Hong Kong. Ses recherches portent sur la littérature, l’histoire intellectuelle et les débats politiques chinois du XXe siècle : il a notamment publié Fictions du pouvoir chinois. Littérature, modernisme et démocratie au début du XXe siècle (Éd. de l’EHESS, 2009). Il travaille actuellement à deux projets, consacrés respectivement au nouveau rôle des intellectuels en Chine après 1989 et à la relation entre littérature, démocratie et identité locale tout au long du XXe siècle.
Sommaire
Note sur l’édition
Préface à mes œuvres choisies
Notes du traducteur
Cris
Préface de l’auteur
Journal d’un fou
Kong Yi Ji
Le médicament
Demain
Une petite affaire
Une histoire de cheveux
Troubles
Terre natale
L’édifiante histoire d’a-Q
La fête des Bateaux-dragons
La lumière blanche
Les lapins et le chat
La comédie des canards
L’opéra de village
Notes du traducteur
Notices
Errances
Vœux de bonheur
Dans une taverne
Un ménage heureux
Le savon
La lampe éternelle
L’exposition à la foule
Maître Gao
Le solitaire
Regrets
Les deux frères
Le divorce
Notes du traducteur
Notices
Mauvaises herbes
Préface à l’édition anglaise
Dédicace
Nuit d’automne
Les adieux de l’ombre
Les mendiants
Mon chagrin d’amour
Revanche
Revanche II
L’espoir
Neige
Les cerfs-volants
Une belle histoire
Le passant
Le feu mort
La réplique du chien
Le bon enfer perdu
Inscription tombale
Tremblements avant la déchéance
Présenter une opinion
Après la mort
Un combattant comme ça
L’homme intelligent, le sot et l’esclave
Une feuille préservée
Parmi les traces de sang pâli
Après l’éveil
Notes du traducteur
Notices
De l’autonomie à l’impuissance. Mauvaises herbes et les incertitudes de l’espace démocratique,
par Sebastian VEG
Cris : apogée de la critique
Errances : hésitation prolongée
Mauvaises herbes et le tournant de 1927
Structure et réception du recueil
Le refus de l’instrumentalisation politique
L’obscurité contre les Lumières
Une forme minimale de vie au milieu de la mort
Bibliographie
Index